
Dans son Avant-propos du rapport annuel de la Banque mondiale sur la Côte d’Ivoire, Pierre Laporte, Directeur des opérations pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso et le Togo dresse un tableau alarmant qui exige des décisions immédiates pour corriger les défaillances causées par la gestion désastreuse de la filière Cafe-Cacao et le manque de vision des autorités ivoiriennes. Ci-dessous les propos de Pierre Laporte « Je veux les assurer que nous continuerons à veiller à offrir le maximum possible pour leur bien-être » c’est ce que déclarait le président de la République, Alassane Ouattara, en s’adressant à ses « parents paysans » dans son discours du 1e janvier 2019. C’est dans cette vision que s’inscrit ce neuvième rapport sur la situation économique en Côte d’Ivoire. Après avoir rappelé que l’économie ivoirienne reste performante en 2019 et que les perspectives sont favorables, ce rapport s’intéresse à la problématique de la filière cacao qui reste un des piliers de l’économie ivoirienne. Cette filière occupe plus de 5 millions de personnes, soit le cinquième de la population, et constitue de loin la principale source de devises puisqu’elle représente près de 40 % des exportations de marchandises du pays. Malgré des progrès, la majorité des producteurs de cacao demeure cependant pauvre et l’économie ivoirienne n’a pas encore été capable d’accroître sa part dans les rentes générées par les ventes de produits chocolatiers dans le monde. Plusieurs pistes sont offertes pour que la filière du cacao puisse devenir ce vecteur de croissance et de lutte contre la pauvreté que la Côte d’Ivoire est en droit d’espérer. Ces pistes s’inscrivent dans la logique de la Déclaration d’Abidjan co-signée par la Côte d’Ivoire et le Ghana en juin 2018. A l’instar de ce qui avait été fait dans les rapports précédents, les pistes proposées cherchent à stimuler le débat parmi les nombreuses parties prenantes de la filière du cacao, pour qu’elles parviennent ensemble à identifier les priorités et à définir un plan d’actions. Je voudrais conclure en soulignant l’urgence d’agir car le monde du cacao est en train de vivre plusieurs mutations profondes comme le réchauffement climatique, la déforestation et les exigences accrues des consommateurs qui imposent rapidement un cacao socialement et environnementalement responsable. Si ces mutations, bousculent le statu quo, elles représentent aussi une formidable opportunité pour que la Côte d’Ivoire adopte les réformes qui l’aideront à se transformer afin d’atteindre l’émergence économique le plus rapidement possible. Pierre Laporte, Directeur des opérations pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso et le Togo 5 JUILLET 2019 | Situation économique en Côte d’Ivoire - Juillet 2019 Le Rapport Complet (PDF) Source: CotedIvoire.be